- cavée
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• 1642; en picard 1150; de caver « creuser, miner », lat. cavare♦ Région. Chemin creux.⇒CAVÉE, subst. fém.VÉN. Chemin creux dans un bois, une forêt :• Mais devant les yeux s'étendaient l'horizon que voici et tout à l'entour de profondes cavées, les chemins creux ombragés et toujours frais, ...J. LORRAIN, Sensations et souvenirs, 1895, p. 225.— P. ext. Long espace creux. La cavée d'une fouille (CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 286). Et tout autour de la cathédrale des ruelles s'entortillaient, profondes cavées sous le ciel (G. KAHN, Le Conte de l'or et du silence, 1898, p. 184).Prononc. et Orth. :[kave]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. caver. Étymol. et Hist. 1642 (Oud. ds DG : cavee de montagne). Part. passé fém. subst. de caver1; s'est prob. confondu avec l'a. fr. cavée forme normanno-pic. de chavée, de chaver (caver1), attestée au même sens dep. le XIIe s., v. T.-L., s.v. chavee. Bbg. SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 71.cavée [kave] n. f.ÉTYM. 1642; en picard, 1150; de cave.❖1 Bien qu'il ne soit plus guère employé que dans certaines provinces, le mot de cavée est d'excellent français.G. Duhamel, Inventaire de l'abîme, II, p. 23.2 (…) les brusques passages des ombres étouffées, des cavées aux larges respirations sur la plaine infinie.Ed. et J. de Goncourt, Madame Gervaisais, p. 182.❖HOM. Formes des v. 1. caver, 2. caver.
Encyclopédie Universelle. 2012.